Pathologies et points de vigilance lors de la pose des fenêtres selon l’AQC
L’AQC (Agence de la Qualité de la Construction) a publié en avril 2019 un rapport d’étude intitulé « Fenêtres : points de vigilance », qui décrit les pathologies observées sur les menuiseries PVC, Aluminium, Bois et mixtes, qu’on peut résumer en 4 points principaux
Les désordres liés aux fenêtres ou portes-fenêtres
Ils concernent 27% des rapports de sinistres de l’Observatoire de la Qualité de la Construction, et sont même en tête pour les locaux d’activités. La fabrication des menuiseries est en cause dans 68% des cas, avec notamment les défauts de quincaillerie, de calage des vitrages (à réaliser suivant les prescriptions du DTU 39), d’étanchéité des assemblages mécaniques montants/ traverses et des angles de menuiseries. Le choix des systèmes d’étanchéité et/ou de collage et la qualité de leur mise en œuvre sont donc déterminants dès la phase de fabrication.



L’environnement de la menuiserie

Ce point représente 8% des désordres, qui concernent principalement les défauts d’étanchéité des rejingots béton, rapportés la plupart du temps. En effet, une fissuration est très fréquente à l’interface avec l’appui d’origine, favorisant les infiltrations d’eau.
Dans les cas d’isolation thermique par l’extérieur (ITE), le rejingot est supprimé, et une bavette recouvrant toute l’épaisseur de l’appui, étanchée sur la traverse basse de la menuiserie et sur le gros œuvre (joues), doit être installée. Difficulté supplémentaire : en cas d’infiltration sous cette bavette, l’isolant empêche l’évacuation rapide de l’eau vers l’extérieur, qui vient stagner contre le calfeutrement de la menuiserie…


La réception du support
Elle est un préalable extrêmement important pour le menuisier, car il engage sa responsabilité dès lors qu’il accepte de poser. Il doit donc s’assurer que les supports soient conformes aux règles de l’art, en matière de planéité et de tolérances de forme (NF DTU 36.5). Attention également à la qualité des maçonneries : fissures, nids de graviers, ragréages… le support recevant le calfeutrement est supposé étanche.


Les calfeutrements des joints périphériques des menuiseries extérieures
Ils sont à l’origine de 24% des sinistres. Ils doivent être réalisés dans les règles de l’art, conformément au NF DTU 36.5. Une attention particulière doit être portée sur leur continuité, notamment dans les angles inférieurs des menuiseries où la présence de volets roulants complique leur réalisation.
Il est très important de rappeler que l’eau ne doit jamais pouvoir stagner sur les calfeutrements.
- Si le calfeutrement est assuré par un mastic d’étanchéité, il convient de respecter son dimensionnement en utilisant un fond de joint adapté (NF DTU 44.1 et NF DTU 36.5). La préparation des supports (dépoussiérage, dégraissage…) est un gage de longévité du calfeutrement. Le poseur doit aussi s’assurer de l’adhérence du mastic sur les profilés de menuiserie (PVC, bois, aluminium laqué… le label SNJF ne garantit l’adhérence que sur les supports normalisés : mortier, aluminium anodisé)
- Pour les mousses imprégnées, il faut respecter la classe d’étanchéité, les plages d’utilisation indiquées par le fabricant et soigner les raccords entre bandes.
En conclusion
L’AQC rappelle que l’évolution de la réglementation exige un niveau de compétence accru pour diminuer le nombre de réclamations et l’augmentation du coût des sinistres, et que le respect des règles de l’art est d’autant plus difficile que la réception des supports est souvent négligée du fait des contraintes (de délais notamment) imposées au menuisier.
Pour optimiser les compétences des entreprises de fabrication et/ou pose de menuiserie, illbruck propose des webinars et des modules de formations techniques en présentiel.