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Tout savoir sur les maisons passives

Qu'est-ce qu'une maison passive ?

Une maison passive est un bâtiment dont la consommation énergétique au mètre carré est très basse, du fait que la chaleur apportée de l’extérieur par le soleil d’une part, et celle dégagée à l’intérieur du bâtiment par les personnes qui y vivent et les appareils ménagers d’autre part, suffisent à répondre aux besoins de chauffage.

En effet, ce type de bâtiment conserve sa chaleur interne, et ne nécessite donc pas forcément d’installation de chauffage additionnel pour rester agréable à vivre, alors que dans un bâtiment traditionnel, le chauffage est indispensable pour compenser les pertes thermiques.

Quels que soient son mode constructif et sa situation géographique, une maison passive, avec tout le confort actuel, n’a pas besoin de plus de 15 kWh/(m².an), soit 1,5 litre/(m².an) d’équivalent pétrole en chauffage. Ainsi une maison passive ne consomme que 10 à 25 euros par mois en chauffage. Ce qui est nettement plus faible qu’une maison basse énergie, qui nécessite entre 40 à 65 kWh/(m².an), selon la zone climatique, et pour autant une maison passive assure un meilleur confort.

Quelles sont les particularités constructives d’une maison passive ?

La maison passive a ses spécificités constructives, qui s’appliquent pour toutes les zones géographiques comprises entre la Suède et l’Espagne, du rude climat scandinave au climat méditerranéen, en passant par les zones montagneuses, comme le Voralberg en Autriche où elle est très développée :

-,une forme idéalement la plus compacte possible, pour diminuer la surface de l’enveloppe à isoler et atteindre les meilleures une performances énergétiques possibles, même si dans l’absolu le climat et les habitudes régionales restent les principales influences sur l’architecture des constructions passives,

- une excellente isolation thermique de forte épaisseur des murs extérieurs, du toit et du sol, 

- de grandes fenêtres à fortes performances énergétiques (Uw inférieure à 0,8 W/(m²K)), à double vitrage, orientées au sud pour bénéficier des apports solaires, et un minimum de fenêtres au nord, à triple vitrage, pour éviter les déperditions thermiques.

- une ventilation mécanique contrôlée (VMC), double flux qui récupère la chaleur de l’air sortant pour réchauffer l’air entrant. Il existe aujourd’hui des systèmes qui permettent de récupérer plus de 75 % de la chaleur de l’air sortant pour la communiquer à l’air entrant (rendement calculé sur l’air extrait). Pour faire encore plus d’économies, on peut aujourd’hui aussi prévoir de récupérer la chaleur des eaux « grises » (lave-vaisselle, lave-linge, douche, lavabos) sortantes pour préchauffer les eaux entrantes venant du réseau (ou l’air entrant).

- une mise en œuvre exemplaire et soignée, au-delà des pratiques courantes dans le bâtiment.

Une maison passive est-elle écologique ?

Oui en un sens, une maison passive est plus écologique qu’une construction qui respecte juste la réglementation thermique en vigueur, puisqu’elle permet de réduire voire de supprimer le chauffage, qui, quel qu’en soit la source, génère de la pollution et consomme de l’énergie.

Non, si la maison passive n’est pas construite en matériaux naturels. Un bâtiment passif peut en effet être construit librement, selon différentes techniques, artisanales ou industrielles : souvent en ossature bois, mais aussi en maçonnerie traditionnelle, en béton, en paille, voire en construction métallique. Elle peut donc employer divers matériaux, y compris artificiels, notamment pour ce qui est de l’isolation. Il est cependant tout à fait possible d’associer conception & construction écologique dans le respect des performances du standard passif.

Une chose est sûre, l’impact écologique d’un bâtiment ne réside pas uniquement dans sa seule phase de construction, mais le mode de vie des habitants pendant les longues années qui vont suivre est également prépondérant, et nécessite la plus grande frugalité en termes de consommation d’énergie.

Depuis quand l’habitat passif existe-t-il ?

Le concept d’habitat énergétiquement performant a été développé en Europe à partir des années 1970, d’après des normes très exigeantes et adaptées aux pays froids. Un premier label a été formalisé dès 1988. La maison passive s’est ensuite développée avec le soutien de l’Union Européenne, et du programme CEPHEUS (Cost Efficient Passive Houses as EUropean Standards), qui a validé le concept au cours de l’hiver 2000 - 2001.

Pour le climat méditerranéen, un référentiel spécifique "Passivhausmodifié" a été étudié de 2005 à 2007 par le Consortium européen Passive-On mais n’a pas abouti, pour l’instant, à un label spécifique. Il s’agit de définir comment prendre en compte les niveaux d’apport solaire beaucoup plus importants dans le Sud de l’Europe, qui réduisent les charges thermiques en hiver, mais augmentent les problèmes de confort d’été.

Quels sont les labels et certifications en construction passive ?

Aujourd’hui, une maison passive peut être certifiée en France selon différents labels : Passivhaus (label Allemand) ou Minergie-P (label Suisse). Les référentiels de ces labels diffèrent sur certains points (méthodes de comptabilisation de l’énergie, des surfaces, de test de l’étanchéité à l’air), mais convergent globalement sur des exigences similaires, qu’on peut plus ou moins résumer par un certain nombre de critères spécifiques à ces constructions.

C’est toutefois le label allemand « Bâtiment Passif Classique » qui est devenu le standard européen. Depuis 2015, le label a été complété par les catégories Plus et Premium pour prendre en compte les énergies renouvelables.

Le label EnerPHit est quant à lui dédié à la rénovation passive des bâtiments anciens. En effet, c’est dans la rénovation que se situent les plus grands gisements d’économies d’énergie à réaliser, et tout bâtiment existant peut être transformé en bâtiment passif, par isolation thermique des façades, incluant le changement des menuiseries extérieures et la suppression des ponts thermiques, l’installation de ventilation double-flux.

 

La certification selon ces labels passe par la validation de la conception et le calcul des consommations, puis par le test d’étanchéité à l’air et enfin par un suivi des consommations.

Quels sont les critères techniques d’une maison passive ?

En travaux neufs :

Quatre critères performanciels doivent être respectés pour pouvoir obtenir la labellisation « Bâtiment Passif / Passivhaus » :

  1. Besoins en énergie de chauffage < 15 kWh/(m².an)
  2. Étanchéité à l’air : n50 < 0,6 vol/h au test de la porte soufflante
  3. Consommation totale d’énergie de la maison < 120 kWh/ (m².an) d’énergie primaire, le besoin en énergie finale ne devant pas dépasser 50 kWh/m².an, consommation de l’électroménager incluse
  4. Moins de 10 % d’heures de surchauffe annuelles (>25°C).

En d’autres termes, en France, pour être qualifiée de "passive" une maison doit donc réduire d’environ 75 % ses dépenses d’énergie de chauffage par rapport à une maison construite selon la RT 2005, et d’environ 40 % selon la RT 2012.

En rénovation :

Le label EnerPhit prévoit les mêmes critères que pour le neuf (120 kWh/m²/an de consommation d’énergie primaire totale, très grande étanchéité à l’air, maximum de 10 % de jours à 25°), sauf pour le chauffage qui peut atteindre les 25 kWh/m²/an.

Quel est le surcoût à envisager pour une construction passive ?

Un bâtiment passif coûte actuellement entre 15-25% de plus pour une maison individuelle, 5-10 % en habitat collectif et même moins pour les bureaux. Ce surcoût est imputable à l’étude thermique, la construction soignée, la quantité et la qualité de l’isolant et des autres matériaux, l’utilisation de menuiseries performantes spécifiques.

Quel est le retour d’investissement sur une construction passive ?

Selon les cas, l’investisseur rentre dans ses frais entre une dizaine et une vingtaine d’années grâce aux économies d’énergie réalisées. Mais, la valeur patrimoniale d’un bâtiment passif, supérieure à celle d’une construction réglementaire équivalente, ne pourra qu’augmenter avec le coût croissant de l’énergie. À l’avenir, la revente de ce type bâtiment sera donc bien plus facile que celle de l’immense majorité du parc immobilier. Financièrement, la Maison Passive est donc le meilleur rapport entre coût de construction (ou réhabilitation) et coût global d’exploitation.

illbruck et la maison passive

CPG France, avec sa marque illbruck, est membre de La Maison Passive France, en tant que fabricant de solutions d’étanchéité à l’air et à l’eau pour la pose des menuiseries spéciales maison passive.

Avec ses systèmes i3, illbruck fait figure de pionnier depuis plus de 10 ans dans le développement de solutions favorisant les économies d’énergie, le confort acoustique & thermique, la gestion de l’humidité et la qualité de l’air dans les bâtiments. Nos solutions I3 sont idéales pour la construction de maisons passives.